Décrété en mars dernier dans le cadre de la riposte à la Covid-19 et six fois prorogé, l’état d’urgence sanitaire a été levée officiellement mardi 21 juillet 2020 . A l’occasion, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, s’est adressé solennellement à la Nation sur les ondes de la radio télévision nationale congolaise (RTNC). Donnant des détails sur le chronogramme de la reprise des activités sur toute l’étendue du territoire national.
Alors que les congolais avaient les yeux suspendus sur la chaine nationale, des mouvements de joie populaire, comme par enchantement, étaient observés avec une spontanéité spectaculaire sur quelques communes de la ville de Kinshasa.
Cette liesse populaire ressemble au jour de la proclamation de l’indépendance du Congo, le 30 juin 1960, où nos aïeux et parents dansèrent au rythme de la chanson « indépendance tchatcha…oh kimpuanza, tu bakidi… », dénote a tel point que la population n’en pouvait plus et qu’un déclic de ses mesures était plus que le souhait de tous.
Cependant, cette reprise de vie à la normal ne devrait pas soumettre la population au libertinage absolue face a cettz pendemie cruelle et mortelle. C’est dans cette perspective que le Chef de l’État a invité les uns et les autres au sens de responsabilité.
Il a tenu à souligner que la fin de l’état d’urgence n’est pas synonyme de la fin de l’épidémie de Coronavirus en République Démocratique du Congo.
«Il est donc question de faire l’équilibre entre santé physique et celle de notre économie. Les mesures sanitaires seront de stricte observation. Le renforcement de la sensibilisation et de la communication sur la maladie» , a-t-il expliqué.
Félix Tshisekedi Tshilombo a annoncé que dès ce 22 juillet 2020, les activités commerciales, notamment les magasins, banques, transport en commun, célébration et réunion, bars, entreprises reprendront et C’est, dans le strict respect des gestes barrières contre ce fléau.
Les écoles et universités vont réouvrir leurs portes à partir du 3 août prochain, en commençant par les classes terminales.
Les hommes d’églises et leurs adeptes devraient encore patienter car, les églises et autres lieux de culte ne seront autorisés à réouvrir leurs portes qu’à partir du 15 août prochain.
Il en est de même des mouvements migratoires interprovinciaux, la réouverture des frontières, aéroports et ports ainsi que les salles de spectacles, discothèques, stades et salle des fêtes, qui sont prévues à la même date.
Néanmoins, malgré la fin de l’État d’urgence, il n’y aura pas d’exposition des cadavres sur la place publique jusqu’à nouvel ordre. «Pour les funérailles, les dispositifs actuels doivent être maintenus et doivent être de stricte application. La nécessité d’observer les mesures barrières partout», a martelé le Chef de l’État.
Sur le plan politique, la levée de l’État d’urgence incluant la reprise progressive de la vie peut s’avérer dangereuse pour la suite. La crise institutionnelle qui ne cesse de rebondir, la situation économique actuelle et d’autres effets peuvent susciter des événements aux conséquences incalculables. L’enjeu étant de taille, la prudence, le dialogue permanent entre acteurs, mais aussi des mesures d’encadrements urgentes sont nécessaire afin d’éviter le chao qui pointes à l’horizon pensent certains observateurs.
Il s’avère donc indispensable d’interpeller les congolais comme le souligne la bible, à ne pas faire de cette décision de retour à la vie normale, un libertinage ou un prétexte de vivre dans une folie légendaire. Mais plutôt de rester vigilant et de capitaliser certains gestes et comportements acquises pendant cette période de restriction de certaines libertés comme, se laver régulièrement les mains, porter son masque, éviter certaines rencontres inutiles.
Rédaction