Une incroyable aventure qui aurait durée que 24 heures dans le monde musical. La Ministre de la Justice et garde sceaux, Rose Mutombo Kiese, a instruit la levée de la décision interdisant la diffusion des clips de la chanson « Nini Tosali Te », du groupe Musique Populaire de la Révolution (MPR) et « Lettre à Ya Tshitshi », de l’artiste musicien Bob Elvis.
À en croire la Ministre de la justice, cette décision est illégale en ce qu’elle est prise en l’absence des autres membres de la Commission.
Après cette levée, le Président de la Commission de censure Didi Kelokelo est sommé de fournir des explications à la hiérarchie.
« En considération de ce qui précède, il apparaît sans conteste que votre décision est illégale en ce qu’elle est prise en l’absence des autres membres de la Commission, comme l’exigent les dispositions sus évoquées. Par conséquent, je vous instruis, toutes affaires cessantes, de rapporter la décision n° JUST&GS/CNCCS/CAB.PRES/BMM/DKS/027 et me fournir des explications quant à la procédure par vous suivie pour prendre pareille décision » peut-on lire dans le communiqué signé par la Ministre de la Justice et garde sceaux, Rose Mutombo Kiese.
On se rappellera que Ministre de la communication et médias et porte-parole du Gouvernement, s’était prononcé pour signifier que la décision de censurer ces chansons, n’émanait pas du Gouvernement. Selon lui, dans le Changement De Narratif, que prône son équipe, tout citoyen est libre d’exprimer son opinion sous réserve des dispositions légales.
À noter que l’inspecteur de la Commission de censure avait clarifier l’opinion publique tout en insistant que ces chansons étaient suspendues et non censurées. Mettant en exergue le fait que la loi exige un dépôt préalable de la chanson à la censure pour vérifier avant de se prononcer sur le contenu.
Signalons que la chanson du groupe MPR « Nini Tosali Te » et 6 autres chansons de l’artiste musicien Bob Elvis, ont été interdites de diffusion par la Commission de censure depuis le mardi 09 Novembre dernier, pour violation des dispositions des articles 2, 5 et 13 du Décret n°0003 du 21 Février 1996 portant création de la Commission Nationale de Censure des chansons et des Spectacles.
Se référant à l’article 5, la loi stipule que: « nul ne peut offrir un spectacle ou diffuser en RDC une chanson au public ni procéder à la production sans avoir reçu une autorisation préalable et écrite de la commission de censure ».
Jienel Kambala
