L’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito a rendu public ses 10 recommandations pour gagner la guerre contre le Rwanda, notamment ne négocier ni avec le Rwanda, moins encore avec le M23, mais avec leurs maîtres.
Dans sa correspondance, le leader du Nouvel Élan se dit interpellé par ses concitoyens depuis l’occupation du territoire de Bunagana, les prises récemment des villes de Rutshuru, de Kiwandja et autres.
Très préoccupé par la tournure que prend la situation sécuritaire, humanitaire et sociale dans la partie Est, Muzito réitère son appel du 19 décembre 2019 selon lequel : « Il faut faire la guerre contre le Rwanda pour sécuriser l’Est du Congo ».
Avant tout, le membre du présidium de Lamuka estime qu’il faille organiser la sécurité du territoire national et la résistance populaire. Aussi, a-t-il rappelé, il est impérieux de soutenir dans l’unité les forces vives de la nation et les FARDC qui se battent au front contre le Rwanda.
« Dénicher et exfiltrer, tout infiltré dans nos institutions, nos forces de renseignement et notre armée. Punir tout acte de détournement des soldes de nos vaillants soldats, et radier conformément à la loi, tout fonctionnaire qui se rendrait coupable des détournements des soldes destinés aux militaires et aux agents des services de renseignement (ceci quelle que soit sa position hiérarchique) »,peut-on lire dans son communiqué.
Adolphe Muzito enjoint l’annulation de tous les accords signés avec le Rwanda ainsi que la suspension de l’adhésion de la RDC à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). « Affecter prioritairement les recettes excédentaires réalisées par l’État à l’équipement de notre armée, aux soldes des unités au front, ainsi qu’aux salaires des agents et fonctionnaires, pour assurer une meilleure défense du territoire national afin de maintenir la cohésion sociale », a-t-il exigé à l’autorité budgétaire.
Pour barrer la route à l’occupant, l’opposant propose que la population soit mobilisée contre la guerre d’agression rwandaise sur toute l’étendue du territoire national. « Avoir présent à l’esprit le principe selon lequel : perdre une bataille n’est pas synonyme de perdre la guerre et nous mobiliser pour l’unité et l’intégrité du territoire ainsi que et la souveraineté de la nation ».
Toutefois, Adolphe Muzito prévient que la guerre pourrait être longue et populaire. D’où, a-t-il recommandé aux Congolais, « tenons bon ».
Strada
