« Nous exigeons l’audit du fichier électoral par un cabinet international réputé »,telle est la recommandation du quatuor Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata à l’équipe de la CENI que pilote Denis Kadima.
Mais avant l’audit dudit fichier, les opposants invitent la CENI à expliquer à toutes les parties prenantes comment elle a procédé pour le confectionner. D’après ce groupe de 4 (G4), on ne peut pas auditer des listes électorales dont on ignore les procédures et les fondamentaux.
« Dans ce cadre, le fichier électoral étant un élément essentiel du processus électoral, il doit être le plus fiable possible. La garantie de sa fiabilité exige sa vérification, son contrôle et son audit par une organisation dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées afin de rassurer le peuple et toutes les parties prenantes. Le processus électoral étant l’affaire du peuple congolais, le régime au pouvoir et la CENI ne peuvent ni ne doivent aller contre ce principe et empêcher l’audit indépendant du fichier électoral », peut-on lire dans une déclaration lundi 15 mai 2023.
D’après ces opposants, la connaissance de la base des données découlant de la révision du fichier électoral ne porte pas atteinte à la souveraineté et à l’intégrité nationale et n’a rien à voir avec la protection des données personnelles. « En revanche, persévérer dans la voie d’empêcher l’audit indépendant du fichier électoral pour imposer aux Congolais une liste électorale corrompue est une faute lourde. Les auteurs de cette forfaiture qui constitue un coup dur à la démocratie et une menace à la paix dans notre pays en porteront toute la responsabilité devant l’histoire »,ont-ils fait remarquer.
Aussi, ces leaders ont demandé à la CENI de fournir les éclaircissements réclamés dans leur déclaration du 27 avril. Il s’agit du nombre réel des kits électoraux commandés en précisant avec la cartographie en appui, combien ont-ils effectivement été placés dans les centres d’inscription. A celà s’ajoute le rapport sur chaque aire opérationnelle après la clôture des opérations d’enrôlement des électeurs.
« En sus, nous demandons que des listes provisoires soient publiées et affichées dans les différents centres d’enrôlement ainsi que sur le site internet de la CENI, centre par centre, circonscription par circonscription et province par province. Nous rappelons aux membres de la CENI, qu’ils n’ont pas pour mission de défier les parties prenantes, encore moins le peuple congolais. S’ils persistent dans leur volonté d’opérer un nouveau hold-up électoral en faveur de M. Félix Tshisekedi, nous userons de tous les moyens démocratiques à notre disposition pour obtenir leur départ de la CENI », ont-ils souligné.
Face à cet horizon bien sombre du processus électoral, les présidents de l’Ecidé, d’Ensemble, de l’Envol et du LGD
les Congolais à répondre massivement à leur appel pour la grande marche de samedi 20 mai prochain. Ils vont manifester contre l’insécurité grandissante dans le pays, la vie chère et la misère ainsi que le processus électoral chaotique.
Et de conclure : « Nous appelons le peuple congolais dans son ensemble à demeurer vigilant et mobilisé, pour empêcher tout individu ou groupe d’individus à prendre le pouvoir par la force, au moyen d’un simulacre d’élections en décembre ».
Strada