Avec des drapeaux des partis politiques, des calicots et autres banderoles. L’atmosphère dans la ville de Kinshasa s’annonce bouillante la journée de ce samedi 20 mai dans la ville de Kinshasa.
En effet, le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila Mbaka a donné jeudi, à l’issue d’une réunion d’harmonisation avec les représentants des partis politiques de l’opposition, le feu vert pour la tenue de la marche pacifique de l’opposition, qui désire par cette action de rue, dire notamment non à la vie chère et à la balkanisation de la RDC, mais également exiger la recomposition du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Le patron de la capitale congolaise a également donné son aval pour la tenue de la manifestation de rue de la ligue des jeunes de l’Union Pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS), parti présidentiel.
Par cette décision de l’autorité urbaine, l’on voit bien la volonté délibérée du patron de Kinshasa de mettre le feu dans la capitale. L’on ne peut s’empêcher de dire que c’est comme mettre dans un même cage deux animaux féroces. Les deux vont à coup sur s’entredechirer et les blessures risque d’être mortelles.
Et dire que l’itinéraire choisi par les partis politiques de l’opposition prévoit un passage sur le boulevard Lumumba, juste devant le siège du parti présidentiel situé sur la onzième rue Limete, l’on ne voit pas comment échapper à un affrontement à cet endroit entre les militants d’un côté des partis politiques de l’opposition (Ensemble, Ecidé, LGD et Envol) et ceux de l’UDPS réputés bouillants. En tous cas, le dernier scénario du genre a laissé des souvenirs amères.
Ngobila à réellement l’intention de mettre Kinshasa à feu et à sang ou simplement un manque de sagesse ? Les intentions de l’autorité morale de l’ACP ne sont pas assez claires, même si l’on peut comprendre la pression subie de la part de la ligue des jeunes à laquelle l’autorisation de manifester ne pouvait nullement être refusée. Néanmoins, il sera tenu pour responsable en cas de pire.
Face à ce qui s’apparente à l’irresponsabilité du gouvernement provincial, les associations de défense des droits de l’homme appellent les manifestants à la retenue. Reste à savoir si leurs voix vont réellement porter haut et fort, au point de se faire entendre.
Germain Coucou Diantama