Le prix Nobel congolais se dit horrifié après avoir appris la nouvelle sur le massacre d’au moins 46 personnes dans la nuit du 11 juin au site des déplacés de Lala à Adrassi dans le territoire Mahagi en Ituri.
Pour cette tuerie attribuée aux miliciens CODECO, Denis Mukwege a signifié sur Twitter mardi 13 juin que ses pensées vont aux victimes, à leurs familles et aux communautés meurtries par ces actes barbares.
Cependant, a-t-il regretté, malgré l’état de siège (renouvelé 48 fois déjà), des femmes et des enfants continuent d’être des victimes des atrocités dans l’indifférence des autorités congolaises.
De plus, docteur Mukwege fustige même l’attitude observatrice de la communauté internationale au mépris des principes de base du droit international humanitaire.
« Nous appelons les FARDC (armée congolaise) et la MONUSCO (mission onusienne) à protéger les civils en général et les personnes déplacées en particulier, et la justice congolaise et internationale à mener des enquêtes et des poursuites pour établir les responsabilités et mettre fin à la culture de l’impunité », a-t-il recommandé sur le même réseau social.
La CODECO (Coopérative pour le développement du Congo) est une milice de plusieurs milliers d’hommes affirmant protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema.
Une attaque de cette milice contre une position de l’armée avait fait samedi sept morts (cinq enfants et deux femmes) parmi les civils dans le territoire voisin de Mahagi, toujours en Ituri.
Après une décennie d’accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris depuis fin 2017, provoquant la mort de milliers de civils et la fuite de plus d’un million et demi de personnes.
Strada