« L’erreur grave de Mukwege ». D’après le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, le toubib a commis une erreur, une faute en prenant position sur le dossier de Primera Gold. A en croire le maillot jaune du gouvernement, la blouse blanche aurait pu prendre le temps de lire et s’informer afin de maîtriser le dossier.
L’argentier de l’exécutif l’a dit lundi 28 août devant la presse lors d’un briefing aux côtés du Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya ainsi que André Wameso, directeur de cabinet adjoint du chef de l’État en charge des questions économiques et financières.
« […] Moi même j’envoue que je ne savais pas qu’il avait parlé, mais quand j’ai vu la vidéo, effectivement il était en train de dénoncer les 20 milles dollars, les 500 millions. Je rêvais, je croyais que c’était une blague au départ, et pourtant c’est vrai il a parlé, il a rebondi sur les propos qui ont été tenus par l’avocat-deputé sans regarder de plus près, sans s’informer[…] », a regretté le ministre des Finances.
Nicolas Kazadi pense que le Prix Nobel de la paix 2018 a commis une erreur, une faute pour quelqu’un de son niveau. « Il aurait pu prendre le temps de lire, de s’informer et de poser des questions mais enfin bref, ça sera à chacun de juger », a-t-il conseillé.
Très sévère dans ses propos, le membre du gouvernement reconnaît qu’il aurait pû faire confiance à Mukwege quand était question de faire une intervention chirurgicale car, sur ce dossier, il a montré ses limites. « Moi je lui ferai confiance s’il faut opérer un membre de la famille quelque chose comme ça, mais là il a montré qu’il n’était pas préparé pour avoir un avis sur une question aussi importante et aussi stratégique », renchéri-t-il.
L’entreprise Primera Gold n’a aucune exclusivité dans le contrat signé avec la RDC, a insisté Nicolas Kazadi avant que M. Wameso ne vienne clouer Mukwege. « Je ne peux comprendre que notre prix Nobel de médecine, puisse reprendre des chiffres aussi farfelus. On peut s’attendre à ce que Denis Mukwege ne soit jamais prix Nobel de l’économie”, a-t-il déclaré.
Par contre, le collaborateur du chef de l’État a rappelé que l’accord Primera-Sakima, ne concerne que 14 permis miniers de Sakima sur 46. « Où est le monopole? », s’est-il interrogé avant conclure qu’on parle d’exonérations qu’on donne à Primera en dehors du code minier, alors que c’est inexact.
Strada