Le G20 a intégré officiellement samedi l’Union africaine (UA), un signal fort pour l’Afrique et une victoire diplomatique pour l’Inde qui s’affiche comme leader des « pays du Sud ».
C’est l’une des premières annonces concrètes à sortir de la réunion samedi 9 septembre à Delhi des dirigeants de ce club des plus grandes économies mondiales, avec un important projet d’infrastructures au Moyen-Orient pour lequel un accord doit être signé en marge du G20.
« Cette adhésion pour laquelle nous nous sommes mobilisés offrira un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour son efficace contribution à relever les défis mondiaux », s’est félicité le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter).
Établie à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie, l’UA compte 55 membres (dont six suspendus), totalisant trois mille milliards de dollars de PIB. Le continent n’était jusque-là représenté au G20 que par un seul Etat, l’Afrique du Sud, dont le président Cyril Ramaphosa s’est dit « ravi » de la place offerte à l’UA. La présidence du Nigeria, également invitée à la réunion de Delhi, a aussi adressé sur X ses « félicitations » à l’Union africaine. « En tant que continent, nous nous réjouissons de faire davantage avancer nos aspirations sur la scène mondiale, en utilisant la plateforme du G20. »
L’Inde a affiché sa volonté d’être, pendant sa présidence du G20, le porte-voix pour « les besoins des pays du Sud » dans un monde divisé. Son Premier ministre Narendra Modi, qui a porté l’initiative, redore ainsi son blason à l’étranger, avant de briguer probablement un nouveau mandat aux élections nationales l’an prochain.
M. Modi a aussi saisi l’occasion du sommet de New Delhi pour s’afficher avec la plaque de son pays identifié comme « Bharat », soit le plus fort signal à ce jour d’un potentiel changement du nom anglais hérité du passé colonial « India ».
Drcrdc.cd avec BFMTV.com