Une brève manifestation des taximen motards a été observée, samedi, dans certaines artères de Goma en signe d’indignation contre la fermeture des stations-services, conséquences de la hausse de prix du litre de carburant à la pompe.
« Le litre d’essence qui se vendait à 3.500 fc jeudi dernier, coûte ce samedi 5 000 voire même 6.000 fc, chez les Kadhafi (vendeur à la sauvette ndlr) », s’est lamenté, Pascal Ndoole, un taximan rencontré à la place dite Entrée Président, de retour de la manifestation qui a été vite dispersée par les éléments de la Police.
La circulation a été rapidement rétablie et les éléments de la Police Nationale Congolaise ont été déployées dans les coins chauds de la ville pour parer à toute éventualité.
Il s’agit, pour les initiateurs regroupés au sein de l’Association de pétroliers du Nord-Kivu (APNOKI), d’un moyen de solliciter du gouvernement les allégements fiscaux sur l’importation des produits pétroliers.
La veille, une délégation des opérateurs économiques de ce secteur a été reçue par le gouverneur de province, mais rien n’a filtré de leurs échanges. Tout porte à croire qu’aucun compromis n’a été trouvé.
À la suite de cette fermeture des stations-services, le transport en commun a doublé depuis samedi. La course en taxi-bus qui coutait 500fc est passée à 1000fc congolais pour une longue distance notamment de Birere à Mugunga.
Senga Butela