Un paiement douteux de 24 millions de dollars américains a été bloqué par l’Inspection générale des finances (IGF) qui a obligé lundi le bénéficiaire de justifier d’abord l’utilisation des fonds précédemment reçus pour la réhabilitation d’un axe routier du centre de la République démocratique du Congo.
C’est dans un communiqué posté sur le site que l’IGF a annoncé la décision de ne pas « valider » un paiement de 27 millions de dollars américains pour la réhabilitation de l’axe routier Kananga-Mbuji-Mayi par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI).
A en croire Dieunit Kaninda, chargé de presse de l’IGF, depuis avril 2022, la société Samcrete avait déjà bénéficié d’un paiement de 27.257 727 USD (dollars américains millions vingt sept, deux cent cinquante sept mille sept cent vingt-sept).
» L’évolution des travaux sur terrain effectués par cette société n’indique qu’une réalisation de 3.109.000,30 USD (dollars américains trois millions cent et neuf mille, trente), soit un taux d’exécution physique de 11,41% », a-t-il dit.
Et d’ajouter : » La société Samcrete doit d’abord justifier le montant de 24.148.018,10 USD (dollars américains vingt quatre millions cent quarante huit mille, dix-huit virgule septante), mis à sa disposition ».
Il arrive souvent que les sociétés chargées de réaliser des travaux avec l’argent payé par le Trésor public disparaissent des radars, après avoir encaissé les fonds. Depuis qu’elle a repris le travail de contrôle des finances publiques à travers les patrouilles financières, l’IGF a acquis une réputation de gendarme en RDC.
Son chef, Jules Alingete est régulièrement félicité par le président Félix Tshisekedi lors de ses interventions. La RDC est classée 166ième dans le rapport de Transparency international. Des efforts conséquents doivent être effectués dans le secteur.
Senga Butela