Après 3ans d’instruction, Roger Lumbala en procès à Paris pour crimes contre l’humanité

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À l’issue d’une longue instruction, les juges français ont estimé avoir assez d’éléments pour mettre en accusation et poursuivre l’ancien chef de milice congolais, Roger Lumbala. Il était à la tête du groupe armé RCD-N durant la deuxième guerre du Congo. Il sera jugé devant les Assises pour complicité de crimes contre l’humanité commis en 2002 et 2003 en Ituri et au Nord-Kivu.

Cette mise en accusation intervient au terme de près de trois années d’instruction, durant lesquelles malgré l’état de siège et les restrictions liées au Covid, des victimes, soutenues par des ONG, ont pu témoigner.

Vingt ans après le traumatisme, des victimes ont quitté leurs villages pour faire le voyage jusqu’en France et raconter aux enquêteurs les exécutions, les viols, les pillages vécus durant la campagne meurtrière « Effacer le tableau ». Une opération menée fin 2002 et début 2003, dans les derniers mois de la deuxième guerre du Congo, par le groupe armé RCD-N et ses alliés (dont le MLC) pour prendre le contrôle de territoires dans l’est de la RDC.

Pour Daniele Perissi, responsable du programme RDC de Trial International, ce courage des victimes est remarquable : « Il en a fallu du courage pour faire le déplacement de plusieurs milliers de kilomètres, pour pouvoir raconter ces crimes devant un juge et des enquêteurs d’une autre culture, d’un autre pays. Cela représente un peu ce qu’est la compétence universelle : des crimes odieux, atroces, peuvent et doivent donner lieu à une enquête et un procès dans n’importe quel pays dans le monde, si le pays où les crimes ont été commis ne permet pas cet accès à la justice. »

Le Congolais Roger Lumbala reste en prison dans l’attente de son jugement. La justice française avait rejetée depuis 2021 la demande de sa remise en liberté. Arrêté à Paris le 29 décembre 2020, il est mis en examen pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité » pour des exactions commises par le groupe qu’il dirigeait dans l’est du pays lors de la deuxième guerre du Congo.

Drcrdc.cd avec Rfi.fr

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