Le cardinal Fridolin Ambongo estime qu’objectivement, la CENI n’était pas prête à organiser les élections le 20 décembre mais elle l’a fait par défis. Cela justifie, selon le prélat, le gigantesque désordre qui s’observe actuellement.
Lors de la messe de Noël, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, a aussi dénoncé les violences qui ont émaillé le vote. Cependant, dit-il, les conclusions de la Mission d’observation électorale CENCO-ECC vont permettre à l’opinion de prendre la mesure des irrégularités constatées lors de vote. “Nous attendons les rapports de différentes missions d’observation, notamment celui de la mission conjointe de l’Église catholique et de l’Église protestante, qui pourraient nous aider à prendre la mesure des irrégularités constatées et à en évaluer l’impact sur la crédibilité de ces élections”.
Pour l’heure, le remplaçant de Laurent Monsengwo exhorte les Congolais à la prudence et à la retenue.“Durant notre ascension vers Noël, nous avons été convoqués aux urnes pour choisir nos nouveaux dirigeants. Avec engouement et détermination, nous étions sortis nombreux exprimer démocratiquement nos préférences. Mais hélas, ce qui aurait dû être une grande célébration des valeurs démocratiques, s’est vite transformé pour beaucoup en frustrations”.
Au-delà de l’obscurité de la situation actuelle du pays, Ambongo estime que la venue du fils de Dieu rassure les Congolais qu’ils ne sont pas seuls. “Nous ne sommes pas délaissés. Ma prière est de voir cette promesse de Noël s’accomplir en chacun et chacune de vous, ainsi que dans vos familles, en vue d’une culture de l’amour, de la vérité, de la justice et de la paix”.
Alors que l’année nouvelle 2024 se profile à l’horizon, Fridolin Ambongo formule le vœu de voir chaque Congolais s’engager à travailler plus ardemment au relèvement de la RDC.
Strada