Kinshasa : protestations des femmes contre les mariages précoces

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Des activistes des droits des femmes ont manifesté, jeudi à Kinshasa, pour protester contre les mariages précoces en RDC.

Les parents ont été appelés jeudi à Kinshasa en République démocratique du Congo à assumer leurs responsabilités.
« Nous portons le message d’interpeller les parents à être plus lucides et plus responsables. Quand on met au monde des enfants, on les prend en charge jusqu’à la fin. Personne n’a le droit de prendre une citoyenne congolaise et la donner en cadeau à un pasteur ou à un homme qui a plus 70 ans, raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui, » a déclaré Caroline Nora Mpindi, activiste des droits des femmes et coordonnatrice de l’asbl Mille et un espoir.

Des organisations de la société civile ont sollicité jeudi à Kinshasa l’implication du président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) pour interdire formellement la diffusion des interventions du Pasteur Kassambakana, arrêté pour mariage avec des mineures ainsi que de ses adeptes dans les médias congolais.

y aurait mariage forcé conformément à l’article 174 du code pénal livre II tel que modifié et complété à ce jour, car cette union n’est pas issue d’un consentement mutuel entre le Pasteur et la fille puisque le père affirme avoir donné sa fille en holocauste, le consentement étant l’une des conditions pour la célébration d’un mariage en droit congolais, ainsi que la capacité (les mariages des mineurs, même émancipés, est interdit en droit congolais article 257 code de la famille)

Sur le plan social, ce 13e mariage du Pasteur Pierre KASSAMBAKANA porte atteinte à la pudeur, trouble l’éducation des jeunes filles et garçons, contribue à la perturbation de la quiétude et de l’harmonie des foyers congolais et caractérise une grave dépravation des mœurs.

De plus, ces femmes saluent aussi l’implication du ministère de la Justice d’accompagner les démarches poursuivies dont l’avancement est prometteur et assurer un suivi de qualité. “Remettre la fillette MEDA dans ses droits les plus légitimes qui sont: étudier, s’épanouir, et au moment venu, faire elle-même le libre choix de son conjoint; étant donné que dans le cas d’espèce il y a manifestement vice de consentement. Assurer la prise en charge holistique de Meda à savoir: la prise en charge clinique, psychosociale, sa réinsertion sociale (en prévision du rejet de sa communauté)”.

Elles appellent à la sensibilisation intensive sur la question des violences basées sur le genre en général et en particulier sur le viol et le mariage forcé.

Strada

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