Douze milles ménages de déplacés de guerre du Mouvement rebelle du 23 Mars (M23) vivant dans le camp Kashaka Kabindu , situé au quartier Mugunga, commune de Karisimbi à l’ouest de la ville de Goma, Chef-lieu du Nord-Kivu n’ont bénéficié d’aucune assistance depuis le mois de janvier 2024, soit 9 mois.
Ami Muhima, président de ce site indique que pour faire face à cette vie de précarité, certains déplacés bravent l’insécurité pour tenter de trouver de quoi vivre dans des champs se trouvant dans zones sous occupation des rebelles du M23/RDF-AFC.
Notre source appelle les personnes des bonnes volontés de leurs venir en aide car les déplacés traversent un calvaire.
« 9 mois sans assistance c’est vraiment beaucoup. Que le gouvernement multiplie ses contacts auprès des organisations humanitaires pour que nous bénéficions aussi d’une assistance humanitaire. Que PAM et d’autres organisations ne continuent à sélectionner des gens. Imaginez, sur 12000 menages, seulement 1338 qui reçoivent de l’assistance, c’est vraiment horrible. Déjà nous enregistrons des morts dont une personne de troisième âge et une dame qui sont décédés la semaine dernière. Des femmes sont violées à la recherche des bois de chauffage et les enfants souffrent de la malnutrition suite à cette situation », a-t-il indiqué à Drcactu.cd.
De leur côté, les femmes déplacées venues de Kingi et Malehe dans le territoire de Masisi demandent au gouvernement congolais de ramener la paix dans leurs milieux d’origine car elle courent un danger pour trouver à Manger.
Dans une descente effectuée sur ce site ce mardi 1er octobre, l’une d’elles a rencontré la misère qu’elles traversent.
« Depuis notre arrivée dans ce camp, cela fait exactement deux ans , nous avons reçu l’assistance seulement pendant 6 mois. Les autres jours, ont se débrouille pour vivre malgré les conditions, voilà un peu nos difficultés ici dans le camp de Shabindu. Nous demandons que l’ennemi soit délogé chez nous pour que nous puissions rentrer vivre notre vie comme c’était le cas avant» a-t-elle déclarée.
Depuis l’intensification de la guerre dans la province du Nord-Kivu, le déplacement massif de la population dans plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ont été signalés. Selon les statistiques de l’OIM, plusieurs milliers des personnes sont actuellement cantonnées dans des camps dans et autour de la ville de Goma.
MYANGO OMARI Simon