La surpopulation carcérale dans la prison centrale de Beni Kangbayi inquiète de plus en plus les responsables de cet établissement pénitentiaire et que les quelques organisations partenaires.
Parmi 1573 personnes en détention préventive, seuls 300 ont été condamnées jusque-là par la justice.
La promiscuité dans laquelle vivent actuellement ces pensionnaires présente plusieurs risques si d’autres dispositions idoines ne sont pas prises par les autorités compétentes, préviennent les acteurs intervenant au sein de cette maison d’arrêt.
La prison de Beni conçue pour une capacité de 200 personnes, héberge actuellement plus de 1500 détenus. Ce surpeuplement a des conséquences sur l’environnement sanitaire et hygiénique des détenus, selon les sources proches du centre médical de la prison. Les risques d’explosion des maladies diarrhéiques et cutanées sont probants, soulignent les mêmes sources.
D’autre part, cette promiscuité a toujours entrainé des décès des détenus dans cette prison. L’année passée, par exemple, plusieurs détenus ont trouvé la mort dans cette maison de correction dans les circonstances liées aux mauvaises conditions alimentaires, hygiéniques et sanitaires, affirment des sources anonymes de la prison.
D’autres acteurs de la société civile et de la santé attribuent cette surpopulation carcérale soit à la lenteur de la justice militaire pendant cette période de l’état de siège, ou encore aux effectifs réduits des magistrats dans les juridictions compétentes.
MYANGO OMARI Simon Du Ciel