Depuis ce mardi matin, des sondages flatteurs inondent les réseaux sociaux et les rédactions. Derrière ces chiffres reluisants se cachent, selon plusieurs observateurs, des campagnes orchestrées par certains ministres en quête de reconduction. Une stratégie classique à l’approche de la formation d’un nouveau gouvernement. Une sorte de comédie de fin de mandat, à laquelle le public congolais commence à s’habituer.
Mais dans une République en quête de résultats concrets, la compétence ne se proclame pas à coups de statistiques favorables, elle se démontre dans les actes. Ce sont les œuvres, visibles et mesurables, qui parlent véritablement pour un dirigeant. Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, tout comme le peuple congolais, observe, évalue et juge.
Le véritable enjeu du moment ne réside pas dans les artifices communicationnels, mais dans la capacité du président à opérer un bon casting. Choisir les bonnes personnes, au bon endroit, avec les bonnes compétences. Plus encore, il s’agit d’assurer un suivi rigoureux de l’action gouvernementale. Car sans évaluation sérieuse, même les meilleures nominations peuvent tourner court.
“Les mêmes causes produiront les mêmes effets”, rappelle à juste titre l’activiste pro démocratie Carbone Beni sur X (ex-Twitter), pointant le risque d’une reconduction de profils ayant déjà montré leurs limites. Un avertissement qui résonne comme un appel à la rupture avec les habitudes politiciennes.
Alors que le pays fait face à des défis majeurs économiques, sécuritaires, sociaux ; l’heure est à la responsabilité, non à l’auto-célébration. Le temps des bilans a sonné, et la population attend un gouvernement à la hauteur de ses espérances.
Germain Coucou Diantama

