Le procès du député Constant Mutamba prend une nouvelle dimension. Lors de la dernière audience, l’inculpé a demandé la comparution de plusieurs personnalités de haut rang, estimant leur témoignage indispensable à l’éclatement de la vérité dans cette affaire aux contours encore flous.
Parmi les noms cités figurent la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, l’ancienne ministre de la Justice Rose Mutombo, qui avait servi sous le gouvernement Sama Lukonde, le secrétaire exécutif de la CENAREF, Kisula, ainsi que des représentants de l’Inspection générale des finances (IGF). À cette liste s’ajoutent Didier Budimbu, ancien ministre des Hydrocarbures, et Alexis Gisaro, ministre en fonction des Infrastructures et Travaux Publics.
Selon la défense, ces personnalités détiennent des informations jugées « déterminantes » pour la suite du procès. Les avocats de Mutamba soutiennent que leurs témoignages permettront d’apporter un éclairage sur des faits et des responsabilités encore opaques.
Cette initiative intervient dans un climat de forte attention médiatique autour de ce dossier, qui mêle enjeux politiques et suspicions de gestion irrégulière. La justice devra trancher sur la recevabilité de cette demande lors de la prochaine audience, dont la date officielle n’a pas encore été communiquée.
Pour l’instant, aucun des responsables concernés n’a réagi publiquement à cette demande de comparution. Si elle est acceptée, l’audition de ces personnalités pourrait non seulement peser sur le cours du procès, mais aussi rebattre les cartes dans certaines dynamiques au sommet de l’État.
Germain Coucou Diantama

