Les infirmiers de Beni ont entamé un mouvement de grève sèche depuis samedi 01 Août 2020. Ils protestent contre la manière dont se déroule le procès du meurtre de l’infirmier Djeph assassiné en son domicile au Quartier Rwangoma.
Aucune structure sanitaire n’a ouvert ses portes à part l’hôpital général de référence de Beni pour les urgences. Une action qui n’est pas du tout soutenue par là société civile de Beni.
Pour Kizito Bin Hangi, président des forces vives de Beni, la pression devrait plutôt être orientée vers le ministère et non vers les pauvres compatriotes.
Dans une interview accordée à drcactu.cd samedi 01 août , Kizito Bin Hangi a indiqué que ce mouvement de grève ne fait que des victimes dans la population, pourtant innocente. La vraie action serait un sit-in devant l’auditorat militaire pour exiger la recherche des personnes citées par les trois prévenus dans ce procès, a-t-il soutenu.
« Privilégions l’intérêt de la population pour laquelle nous avons juré travailler en sauvant des vies humaines », a exhorté Kizito.
Le président de la société civile de Beni, a appelé le ministère public à rechercher les personnes citées par les prévenus enfin de garantir le bon déroulement du procès.
Pour rappel, le procès en flagrance dans le dossier du meurtre de l’infirmier superviseur de la zone de santé de Beni, avait été ouvert dans la salle de la mairie de Beni au lendemain de l’assassinat. Tous les trois prévenus présentés devant la barre, ont avoué avoir participé au meurtre de l’infirmier Djeph. Les infirmiers ont amorcé ce mouvement de grève pour exiger que les autres personnes citées par les prévenus soient présentées devant le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo.
Saddam Patanguli
