La libération de l’ancien Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Willy Bakonga Wilima, le jeudi 25 Novembre dernier, dans la soirée, alors qu’il était condamné à 3 ans de prison suscite beaucoup de réactions au sein de l’opinion congolaise.
À en croire l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), cette libération est intervenue en exécution de l’Ordonnance présidentielle n°21/059 du 28 juillet 2021, portant mesure collective de grâce.
De ce qui précède, les personnes condamnées pour blanchiment des capitaux à une peine égale ou inférieure à 5 ans, sont effectivement bénéficiaires de la mesure collective de grâce présidentielle.
En effet, aux termes des articles 1, 2, 3 et 4 de ladite ordonnance, la remise de la peine restant à exécuter, égale ou inférieure à 5 ans ; ou la réduction, ou la commutation des peines, supérieures à 5 ans, restant à exécuter ; est accordée à toute personne condamnée par une décision judiciaire devenue irrévocable à la date du 30 Juin 2021.
Aux termes de l’article 5, point 3 de ladite ordonnance, sont cependant exclues de la mesure de grâce les personnes condamnées pour les infractions ci-après:
- Assassinat, meurtre, vol à mains armées, association de malfaiteurs ;
- Atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, détention illégale d’armes de guerre et toute infraction contre l’autorité de l’État et intégralité du territoire national ;
- Détournement des deniers publics et concussions ;
- Violences sexuelles.
Pour rappel, l’ancien Ministre de l’EPST, Willy Bakonga Wilima et son fils Joël Bakonga ont été condamnés à 3 ans et 6 mois de prison pour blanchiment des capitaux et 80 000 USD d’amende.
Ils ont été jugés en flagrance pour transfert de l’argent sale et dissimulation des fonds: 33 500 USD cachés dans leurs valises et découverts par les services de migration du Congo-Brazzaville.
Jienel Kambala