Le ministère public a requis, lundi, la peine capitale à l’encontre de 50 prévenus, auteurs du coup d’Etat étouffé du 19 mai dernier, pour terrorisme. C’était lors d’une audience au Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe.
« Qu’il plaise au Tribunal de céans de déclarer coupable de préventions retenus à leur charge , de les condamner pour sept infractions qui sont attentat, terrorisme, détention illégale et munitions de guerre, meurtre, association des malfaiteurs et financement du terrorisme. De prononcer une peine unique, seule la plus grande soit la peine capitale.De prononcer la confiscation de tous les objets, ceux qui ont servi à la commission des infractions à savoir les armes, les drones, les tenues des assaillants, les drapeaux du New Zaïre », a requis innocent Radjabu , l’officier du ministère public dans son réquisitoire devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant en chambre foraine à la prison de Ndolo, nord-ouest de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Il a, par ailleurs, demandé au tribunal de prononcer la restitution des véhicules aux véritables propriétaires, de déclarer l’action civile fondée, avant de condamner les prévenus au paiement de dommages et intérêts.
Invités à plaider, les avocats de la défense ont sollicité du Tribunal militaire de garnison une remise en vue de préparer suffisamment leurs moyens pour rencontrer les allégations du ministère public. « Nous, avocats de la défense sollicitons une remise en vue de mieux préparer notre plaidoirie étant donné la gravité des peines requises par le ministère public », a déclaré Me Richard Bondo, président du collectif des avocats des prévenus.
Par conséquent, le tribunal a renvoyé l’affaire à vendredi prochain.
Senga Butela