Kinshasa est, cette année, le point de convergence de la lutte contre la corruption en Afrique. À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre, l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete, a prononcé un discours marquant lors de l’ouverture d’une conférence organisée en collaboration avec le Forum des inspections générales d’État et institutions de contrôle assimilées d’Afrique (FIGE).
M. Alingete a exprimé sa gratitude pour le choix de la RDC, en octobre dernier à Luanda, comme vice-présidente du FIGE, un honneur partagé avec l’Angola. Ce choix, selon lui, s’explique par les avancées significatives réalisées par ces deux pays au cours des cinq dernières années dans la lutte contre la corruption. « Depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République, Félix Tshisekedi, a entrepris des réformes majeures pour améliorer la gouvernance publique », a-t-il souligné. Parmi ces réformes figurent la redynamisation des institutions clés, telles que l’Inspection générale des finances (IGF), la Cour des comptes, l’Agence pour la prévention et la lutte contre la corruption (APLC) et la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF).
-La patrouille financière : une innovation saluée-
L’IGF de la RDC s’est distinguée par l’instauration d’un contrôle préventif inédit appelé « patrouille financière ». Cette méthode, qui consiste à effectuer des contrôles à priori par le biais de visas préalables pour toutes les dépenses publiques, a permis d’éviter des pertes souvent irrécupérables associées aux contrôles a posteriori.
Selon Jules Alingete, cette approche a contribué à :
• L’éradication des anti-valeurs dans la gestion publique,
• L’amélioration de la trésorerie de l’État et des entités publiques,
• L’encadrement et la formation des gestionnaires publics.
« La patrouille financière n’est pas seulement une méthode de contrôle préventif ; elle constitue un véritable outil d’éducation financière et de sensibilisation à la bonne gouvernance », a affirmé le chef de l’IGF.
-Mobilisation et éveil citoyen-
Dans un contexte où la corruption reste un fléau mondial, Jules Alingete a insisté sur l’importance de sensibiliser toutes les couches sociales. Il a particulièrement salué le thème de cette année, défini par les Nations unies : « Mobiliser la jeunesse dans la lutte contre la corruption ». Et d’ajouter : « L’éveil de la conscience nationale est palpable. Nos efforts visent à faire de cette lutte une priorité pour les générations futures, car ce fléau handicape le développement et hypothèque l’avenir des nations ».
Durant ces assises, la RDC s’engage à partager ses innovations stratégiques et à apprendre des expériences des autres nations. Alingete a conclu en réaffirmant l’engagement du pays à continuer sur la voie des réformes et des innovations pour éradiquer la corruption en profondeur.
Strada