RDC: violences en Ituri, le M23 nie son implication

Articles les plus lus

Le mouvement du 23 Mars, une rébellion ayant entraîné des milliers de morts dans le nord Kivu est de nouveau accusée d’être impliqué dans des conflits armés dans territoire de Djugu dans la province de l’Ituri.

Dans un rapport « International Crissis Group » publié ce 15 juillet, la rébellion du M23 est accusée d’utiliser ses ex combattants pour commettre des tueries en province de l’Ituri en connivence avec la Coopérative Pour le Développement du Congo « CODECO » une milice qui traîne avec elle plusieurs accusations d’exactions dans le territoire de Djugu.

En réaction à ce rapport, la présidence du mouvement du 23 Mars a déclaré dans un communiqué officiel dont une copie est parvenue drcactu.cd

« qu’il s’agit là du mensonge et un montage du service de renseignement congolais visant à empiéter sue le processus de paix à l’Est de la RDC. »

Dans ce communiqué du 17 juillet signé par Bertrand Bisimwa président du M23 , fustige les pratiques peu recommandables des services de renseignement congolais qui cherche à enliser les processus en cours :
« Nous dénonçons les pratiques d’un autre âge employées par les services congolais de renseignement qui ont comme objectif de plomber le processus de paix et d’entretenir leur abreuvoir que représente l’instabilité dans l’Est du pays. En effet, ces pratiques consistent à distiller des informations sulfureuses au sein de l’opinion à travers des ONG par des personnes se présentant soit comme des victimes d’un conflit soit comme des simples renseignant pour livrer à ces ONG des informations dites crédibles ne nécessitant plus une quelconque vérification. »

Le M23 a fait savoir ses ex combattants sont en position inoffensive sur le sol congolais à Rutshuru au Nord-Kivu depuis 2017 en attendant la mise en œuvre des accords de Naïrobi, lesquels ont mis fin à la lutte armée de cette rébellion. Ce même communiqué note que d’autres ex combattants sont cantonés au Rwanda et en Ouganda.

Le M23 indique par ailleurs que des listes de ses ex combattants avaient été établi lors de leur arrivée au Rwanda et en Ouganda. Le mouvement du 23 Mars dénonce ce qu’il qualifie de pratique d’un autre âge par le service de renseignement congolais qui n’a aucun objectif à part celui de freiner le processus de paix.

Pour ce faire, le M23 interpelle le président congolais Félix Tshisekedi à organiser un rapatriement des ex combattants M23 dans leur pays ainsi que de mettre en œuvre les engagements pris lors de la signature des accords de Nairobi.


« Le M23 interpelle pour la énième fois la particulière attention du Chef de l’Etat pour organiser, avec la direction du Mouvement, le rapatriement de l’ensemble de ses ex-
combattants cantonnés au Rwanda et en Ouganda et la mise en œuvre rapide des engagements de Nairobi afin de déjouer ces manœuvres sordides de services de renseignement congolais et libérer ainsi le processus de la pacification de l’Est du pays. »

Pour rappel, le 15 juillet 2020, l’ONG International Crissis Group a sorti un rapport intitulé » République Démocratique du Congo : En finir avec la violence cyclique en Ituri ». Dans ce rapport, les ex combattants du M23 sont accusés de commettre des crimes en Ituri aux côté de la milice CODECO.

Saddam Patanguli

- Advertisement -spot_img

Dernières Actualités

4 ème édition de l’ENFP: plus de 600 finalistes attendus à Beni

Les épreuves hors session de la quatrième édition de l'Examen National de Fin de Formation Professionnelle ont débuté ce...

Les articles similaires

DrcActu