Reprise des cours à l’ESU, Les étudiants remettent en cause la décision du Gouvernement

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Le coronavirus aura apporté son lot de calvaire et de changement social dans tout les secteurs de la vie dans le monde en général et la RDC en particulier.

Si l’économie du pays est frappée de plein fouet par l’état d’urgence sanitaire décrété suite à la pandémie de la Covid-19 en République Démocratique du Congo, le secteur de l’éducation n’en est pas moins épargné. Surtout quand l’on sait que rare les universités congolaises respectent le calendrier académique. Il est fréquent de constater que nos universités accusent généralement des retards allant de deux à trois mois, et de constater dans certaines institutions universitaires chaque faculté ou promotion avoir son propre calendrier académique.

Fermé depuis le 24 mars suite à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, les universités de la RDC ont connu une fermeture de plus de 3 mois.


Voilà pourquoi la nouvelle annoncée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Thomas Luhaka Losendjola sur la reprise des cours à la date du 10 août prochain n’arrange pas tellement quelques étudiants qui se sont confiés au micro de drcactu.cd.

L’annonce du ministre de l’ESU fait mouche. Certains étudiants pensent que cette décision ne leur serait pas profitable. Il leur est impossible de rattraper le temps perdu à l’aube d’une nouvelle année académique, surtout pour les étudiants finalistes.

« Le gouvernement doit trouver un calendrier consensuel qui nous permettra de rattraper suffisamment les cours, passer nos examens, les stages et aussi écrire nos mémoire ou tfc. Au cas contraire, préparer l’année 2020-2021 ne sera pas non plus une mauvaise décision » a lâché l’un des étudiants qui a requis l’anonymat.

De son côté Yanick Bujanayi, étudiant en deuxième Licence à l’Université Pédagogique Nationale a fait savoir qu’une année blanche serait peut-être la solution idéale .
« La nouvelle est mal accueillie par les Instituts Supérieurs et Universités Publique vu le retard que nous avions connu du point de vue calendrier académique. Les étudiants n’auront pas suffisamment de temps pour bien travailler comme prévue, d’où une année blanche serait peut-être la solution ». Et de renchérir :  » Plus rien ne sera pareil désormais car, les habitudes ne seront pas les mêmes qu’avant la suspension des activités. Nous devons apprendre à vivre avec la Covid-19. Hors il faut éviter les attroupements, dans les lieux de stage, y aura un nombre bien défini des travailleurs. Il est difficile pour nous de nous rattraper vu le temps qui nous est imparti. On sera bloqué d’une manière ou d’une autre. »

A en croire d’autres étudiants, le temps restant risque d’être compliqué d’autant plus que cette année avait débuté par des grèves, et d’autres facultés n’étaient pas encore délibéré et cette situation perdure jusqu’à ce jour.

« Moi je pensais déjà à une année blanche. Parce que nous faire reprendre les cours à deux mois de la nouvelle année académique, je ne vois comment on va rattraper le temps perdu. Et surtout que nous à l’UniKin, nous étions avant tout frapper par la grève. Ce qui a fait que, il y a d’autres facultés qui n’ont pas encore été délibéré. Et dans un tel désordre, reprendre les cours?  » Nous a révélé Ursulla Sita, étudiante en deuxième doctorat médecine de l’Université de kinshasa. » Et de poursuivre : « Les finalistes que nous sommes, on a bénéficié d’aucun programme des cours complet. Et avec cette décision, tout risque d’aller vite, et la fin ne sera pas du tout bonne ».

Il appartient donc au gouvernement de prendre une décision courageuse. Celle de décréter cette année une année blanche . Que les retardataires de l’année 2018-2019 terminent leurs programmes et que le calendrier académique soit harmonisé dans toutes les universités et les facultés. Qu’un nouvel élan naisse pour les universités congolaises.
Décrété une année blanche à l’ESU tout comme à l’EPST ne serait peut être pas une mauvaise décision car la cause est justifiée par le coronavirus. Au risque de délivrer des diplômes sans soubassement intellectuel pensent certains congolais.

RB

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